Les espaces de coworking, l’antidote pour vaincre la solitude

Travailler seul est mauvais. Des études montrent, en effet, que non seulement la solitude réduit la productivité et les capacités de résolution de problèmes, mais qu’elle affecte également nos compétences sociales, notre santé physique et même mentale. D’ailleurs, John Capioppo – auteur du livre  “Loneliness : Human Nature and the Need for Social Connection” – nous fait savoir que la solitude fait diminuer le bien-être, augmenter les symptômes dépressifs et la probabilité de développer des troubles mentaux et affectifs. 

Ce constat est de plus en plus véridique dans les grandes mégalopoles comme Paris, une ville qui va à mille à l’heure et dans laquelle des milliers de gens s’isolent dans leurs bureaux. Ceci s’est accentué également avec la pandémie du Covid-19 qui a démocratisé le télétravail. Alors que nous sommes de plus en plus connectés numériquement, la solitude au travail s’accentue et le coworking Paris pourrait être l’antidote parfait à cette situation.

L’être humain est par nature un être social qui s’épanouit lorsqu’il est placé dans un groupe ou dans une communauté où il éprouve un sentiment d’appartenance. Le travail au sein d’une organisation a traditionnellement été le principal moyen pour les gens de se sentir engagés. Mais avec le nombre croissant d’entrepreneurs et de freelances, cette structure a changé. De nombreuses personnes travaillent désormais en free-lance et profitent des opportunités et de l’autonomie que ce mode de travail peut apporter. Cette liberté a toutefois un prix, car travailler en freelance de manière isolée peut conduire à la dépression, à une baisse de la productivité et à la solitude.

C’est là que le pouvoir du coworking entre en jeu.  Ce concept définit également une forme de travail qui implique un environnement de travail partagé, souvent dans des locaux design et inspirants. Contrairement aux travailleurs dans les bureaux traditionnels, les personnes qui pratiquent le coworking ne sont généralement pas employées par la même société. Ce mode de travail est donc généralement plus attrayant pour les entrepreneurs indépendants, les freelances, les startups, les nomades digitales qui ne veulent pas travailler seuls dans un coin de leur chambre. 

Par définition, le coworking cherche alors à remédier à ce problème de solitude/isolement au travail puisqu’il propose à ces solitaires l’alternative de travailler dans un groupe, non pas parce qu’ils sont collaborateurs d’une même entreprise, mais parce qu’ils veulent coexister et se partager des idées. Le coworking résout ainsi le problème d’interaction sociale auquel sont confrontés les freelances, les consultants, les propriétaires de petites entreprises et les entrepreneurs indépendants. 

Dans un espace de coworking, il y a différents moyens qui permettent aux pensionnaires des lieux – appelés aussi « coworkers »- de ne pas sentir la solitude. Parmi ces moyens, on cite les échanges dans les bureaux partagés, les événements sociaux organisés comme les petits-déjeuners de groupe ou les sessions de formation, les recommandations clients, etc. 

également des moyens d’établir des connexions et de rencontrer des clients ou partenaires potentiels. 

L’appartenance à une communauté de personnes partageant les mêmes idées rappelle aux freelances que leurs difficultés sont partagées et qu’ils ne sont pas seuls face aux problèmes qu’ils rencontrent. 

Un groupe de personnes en coworking créent ainsi une sorte de système de soutien : cela se passe généralement dans les espaces communs (salon, la cuisine, le bar, etc.) autour d’un café.  C’est un riche réservoir de connaissances où on peut échanger les idées avec d’autres personnes évoluants dans des disciplines complètement différentes.

D’ailleurs, plusieurs de ces centres de coworking à Paris organisent souvent des rencontres et des ateliers entre les membres du centre ou avec d’autres professionnels afin que tout le monde apprenne à se connaître et nouer de nouvelles relations. Le magazine DeskMag a fait un sondage pour demander à des particuliers ce qui avait changé pour eux depuis qu’ils étaient passés au coworking. 

86 % d’entre eux ont affirmé qu’ils se sentaient moins seuls et 92 % ont déclaré que leur cercle social s’était élargi. 

Le coworking peut également réduire les risques de développer de mauvaises habitudes qui peuvent tenter les nouveaux indépendants. Mais il peut aller plus loin. Il peut fournir une structure et une discipline qui étaient intrinsèquement présentes dans l’environnement sécurisé d’un emploi salarié. Non pas la structure bureaucratique rigide qui a poussé les membres à partir, mais plutôt la discipline qu’elle imposait – arriver à 9 heures du matin, s’habiller correctement, se comporter correctement, rendre des comptes – tout cela est propice à une routine qui se prête à la productivité. 

De nombreux entrepreneurs qui bossent dans un espace de coworking découvrent que la structure que leur procurait leur ancien emploi leur manque. C’est alors autour du coworking de compléter ce manque en réintroduisant une structure dans l’environnement de travail. En gros, cette méthodologie de travail peut apporter une structure et une discipline bienvenues, inhérentes à l’environnement sécurisé d’un emploi salarié, mais sans sa bureaucratie démotivante et ennuyeuse.

Pour plusieurs personnes travaillant à domicile, la séparation entre “vie pro” et “vie perso “ est un vrai dilemme. Ces derniers gagnent davantage en optant pour les centres de coworking puisqu’ils seront en mesure de se détacher de leur engagement professionnel à la fin de la journée, leur permettant ainsi un meilleur équilibre mental. 

De nombreux avantages pour la santé physique et mentale sont associés au coworking. En tant que mouvement, le coworking est conçu pour répondre au besoin direct d’interaction humaine et, ce faisant, il élimine le facteur de la solitude qui était autrefois un problème pour les travailleurs indépendants. C’est la raison pour laquelle le coworking a gagné en popularité parallèlement au mouvement des freelances et des entrepreneurs.